top of page

Les chiens de garde médiatiques enfin menacés?

Le glas sonnerait-il pour les valets de la désinformation et autres carpettes de l'infusion et de la perfusion politiquement correctes? Verront-ils à terme leurs grassouillets émoluments et leurs avantages corporatistes exorbitants se réduire comme peau de chagrin, et pourquoi pas s'achemineront-ils vers Pôle emploi? On peut rêver!

 

 

A l'origine, cette info qui revient, lancinante : des robots commencent à remplacer des journalistes pour des tâches "fastidieuses". Inquiétude supplémentaire dans la profession;  supplémentaire car déjà très affectée par les fusions de titres et de chaînes, les disparitions et l'affront Internet, l'un des derniers espaces libres, dans le collimateur des censeurs*

 

Inquiétude vaine car à y regarder de plus près, il n'y a rien de nouveau sous le soleil pour tout lecteur, auditeur ou téléspectateur attentif qui peut constater que la liberté journalistique est, dans les faits, très encadrée. D'autant plus restreinte que beaucoup de journalistes s'auto censurent par peur. Faudrait-il par ailleurs se mettre d'accord sur le statut de journaliste - pigiste - rédacteur - correspondant de presse - blogger, webmaster, rédacteur on line … salarié, free - lance, avec ou sans carte de presse, venant d'une école de journalisme ou pas, et dont l'activité mêle, souvent à dessein, information et communication, actu et pub + les fameux ménages. D'ailleurs, les Club de la Presse ne sont - ils pas devenus depuis des lustres des Club de la Presse et de la Communication (un par département).

 

Certains journalistes ont à ce point sali la déontologie de la profession qu'ils sont désormais qualifiés de journaleux, de journamerdieux, voire de journalopes, par des commentateurs lambda censés croire toutes les sornettes. Heureusement les blogs, forums et sites en ligne permettent encore la critique. C'est toute la puissance d'Internet et c'est tant mieux face aux présentateurs vedettes et leurs palanquées d'experts de supermarchés, érigés en procureurs, en juges ou en défenseurs selon les desiderata des gouvernants. Quand on est issu des mêmes moules et des mêmes formats, qu'on fréquente les mêmes cocktails, les mêmes destinations paradisiaques en congés, ça crée forcément des liens, parfois même des liens conjugaux ou extra conjugaux.

 

Bien assis sur la Charte d'éthique professionnelle (Charte des Devoirs du journaliste, réactualisée en mars 2011) et sur la Charte des relations publiques (Code d'Athènes, code d'Ethique International), ces laquais téléthonnards consentants bien rémunérés choisissent les mots clés à associer aux images truquées en taisant ce qu'il doivent taire à l'opinion publique. Et quelle crédibilité à accorder à leurs lointains envoyés spéciaux tirés à quatre épingles récitant les communiqués des principales agences de presse, à deux pas de leur hôtels? 

 

Quand le grand show parlé ou télévisé du plateau parisien en direct mixé différé s'achève, les célébrants assurent et rassurent : voilà ce qu'il fallait aujourd'hui retenir de l'essentiel de l'actualité… et donnent rendez-vous au troupeau de la France profonde, demain, même heure, mais avec le/la collègue, habillé (e) et coiffé (e) différemment.

 

Pendant ce temps, les besogneux, les petites mains de l'info quotidienne pratique, à peine tolérés au desk, triment, payés à la fronde ou au lance-pierre.. et en retard - photos et vidéos comprises -. 

 

Comme l'investigation leur est fortement déconseillée, mieux vaut pour eux se cantonner au politiquement sûr : la déclinaison locale d'un fait de société boboïsé ou, à la  limite, d'un fait divers pas trop dérangeant. Ou alors le traitement des marronniers, ah ça oui les marronniers (sujets récurrents) par exemple : croyez-vous au vendredi 13? réponse et photo du péquin avec son buraliste. Pour la grêle, c'est la grosseur des grêlons qui grossissent les indemnisations, on peut faire un collé-copié.

 

Pour les grands reporters du niveau départemental, expédiés à leurs frais sur les routes des départs en vacances, une suggestion du rédac-chef : 

- coco ne pêche que des automobilistes patients, béats et contents entre radars et embouteillages. 

- même si Manuel Valls leur promet une rentrée difficile, Hollande un risque de déflation et un rapport de police une arrivée massive d'immigrés par l'Italie?

- c'est toi qui vois pour la suite de tes piges.

 

Jacques Chassaing

 

A lire aussi

 

* La France se prépare à censurer l’internet : la dictature socialiste est en marche

DANS POLITIQUE / PAR PIERRE-ALAIN DEPAUW / LE 25 JUILLET 2014 

                                                                                            *

Des journalistes remplacés par des robots ? 

Des journalistes remplacés par des robots ? Nous n’en sommes pas encore là. Depuis le 21 juillet, la rédaction d’articles présentant factuellement les résultats d’entreprises est assurée automatiquement. Assez courts (de 150 à 300 mots), ces papiers sont rédigés par le logiciel Automated Insights. « Les “journobots” – contraction de journaliste et de robots – comparent ensuite les résultats d’une année à l’autre, faisant varier verbes et expressions selon la nature des chiffres », écrit Le Monde.

Lou Ferrara, directeur de publication de l’agence, explique qu’un robot rédige à la même vitesse qu’un journaliste, même si ce système devrait permettre à AP de multiplier par plus de 10 la production de contenus, pour un objectif de 4 400 articles par mois d’ici la fin de l’année.

« Je ne peux pas me permettre d’avoir des journalistes qui perdent du temps à répertorier des données. En revanche, j’ai besoin de plus de reportage », a ajouté M. Ferrara en soulignant bien que cette nouveauté n’entraînerait aucune suppression de poste. Aujourd’hui, chaque contenu produit par un robot est relu par un journaliste et porte la légende suivante : « Cet article a été automatiquement généré par Automated Insights, en utilisant les données de Zacks Investment Research. » Mais AP prévoit, à terme, de se passer de la relecture lorsque le système sera assez rodé.

Pour l’instant, ce système reste exceptionnel et majoritairement cantonné aux articles factuels. Cependant, Kris Hammond, chercheur à l’université de Northwestern, a estimé que d’ici à 2025, 90 % des contenus accessibles au grand public seraient produits par des robots… « Une proportion qui n’impliquerait pas forcément un remplacement des journalistes par les robots, estime le chercheur, mais un “accroissement gigantesque” du volume de contenus sur le Web », conclut Le Monde.

Faut-il s’en inquiéter ? Ou considérer que les « journalistes » actuels ne remplissent pas déjà en partie cette tâche robotisée, en se contentant souvent de reprendre mécaniquement des dépêches d’agence… ?

 

source ojim

                                                                                         *

Les robots journalistes : le futur du politiquement correct ?

Nos journaux sont de plus en rédigés par des quasi-robots. Il n’y a qu’à voir la page d’accès de Yahoo! pour constater l’omniprésence du people, du sexe, de la consommation, du luxe, du sport et autre inhibant orwellien.

 

« On » n’a pas fini de nous faire aimer le futur. Les drones remplacent les avions de chasse, les robots les chirurgiens trop humains, les automates les passeurs d’ordres en Bourse. Dans Le Quotidien du peuple chinois, édition française, on trouvait ces jours-ci l’information suivante : « Récemment, un robot rédacteur du Los Angeles Times (LAT) a écrit et publié un article sur un tremblement de terre, trois minutes seulement après qu’il a eu lieu, et l’Associated Press a annoncé son intention d’utiliser la technologie d’automatisation d’une société du nom d’Automated Insights pour produire des rapports sur les bénéfices des sociétés. »

Ce n’est pas un hasard si les robots du LAT ont oublié de marquer la France sur leur atlas récemment (cf. Le Monde du 25 juillet, qui n’a semble-t-il rien compris au problème). L’éternelle euphorie américaine a vite fait de rassurer tout le monde à ce sujet : « Narrative Science, une start-up de Chicago spécialisée dans l’écriture par robot, recueille des données d’événements comme le sport et la criminalité, et utilise des algorithmes pour produire des articles. Et de fait, Kristian Hammond, co-fondateur de Narrative Science, a déclaré que 90 % des nouvelles pourraient être rédigées par des ordinateurs en 2030. »

Dans un premier temps, je me suis cru menacé par cette invasion robotique qui reflète un monde à la « Terminator » pas trop intellectuel. Mais dans un deuxième temps, j’ai bien mieux réagi… Ne sommes-nous pas depuis longtemps dans cette scène de la vie des marionnettes (voir le texte d’Ewald von Kleist) ? René Guénon ne parle-t-il pas aussi d’une cité hindoue de l’Antiquité peuplée d’automates dirigés par un maître supérieur ?

En réalité, nous savons depuis longtemps en France, depuis Marat en fait, que l’information n’a pas besoin d’être mécanisée ou robotisée pour exister. La « machine » de Cochin est passée par là depuis longtemps et a formaté l’opinion pour penser en un certain sens. Dans « information », il y a « formation ». La pensée binaire (bien/mal avec immigrés/méchants blancs, gentils USA/méchante Russie, génial socialisme/affreux FN, gays/homophobes) est notre lot quotidien et l’électeur n’a pas fini d’être conditionné par cette théurgie techno-manichéenne.

Nos journaux sont de plus en rédigés par des quasi-robots. Il n’y a qu’à voir la page d’accès de Yahoo! pour constater l’omniprésence du people, du sexe, de la consommation, du luxe, du sport et autre inhibant orwellien. Le politiquement correct reflète l’involution humaine vers un ergonomiquement correct et un technologiquement correct. L’unification sexuelle en découle.

On compte, bien sûr, une résistance humaine mais elle est confinée à des réseaux, à des journaux libres comme Boulevard Voltaire qui, tant qu’ils ne seront pas censurés, pourront permettre à l’humanité restante et contestante de réagir. Et on souhaite aux robots journalistes beaucoup de lecteurs robots.

 

Boulevard Voltaire

 

                                                                                                               *

 

Médias, propagande et aliénation de l’esprit critique​ La presse écrite est passée du statut de bien nécessaire à celui de superflu sans sourciller, se dépouillant peu à peu de son aura prestigieuse.

 

 

Livre : Les journalistes français et leur environnement : 1990-2012, Christine Leteinturier

Lecteurs, journalistes et entreprises témoignent d’une réalité : la presse écrite vit sous le feu d’une obscure révolution. Le nombre de personnes de 15 ans et plus qui ont lu un quotidien payant tous les jours est passé entre 1988 et 2008 de 43 à 29 %. Les auteurs de cette étude ont remplacé le don d’étonnement par un système d’investigation, aussi complet et académique qu’indiscutable.

Il y a dix ans, il aurait paru hors de propos d’envisager qu’un blog soit promu média, qu’un réseau social se révèle diffuseur d’infos, qu’un langage de 140 signes fasse office d’évangile dans les rédactions… Les seniors de demain ne liront pas comme ceux d’aujourd’hui, qui ne lisent plus comme ceux d’hier. La presse écrite est passée du statut de bien nécessaire à celui de superflu sans sourciller, se dépouillant peu à peu de son aura prestigieuse. L’exercice de la profession subit chaque jours de profonds chambardements, les habitudes évoluent, les carrières se fragmentent et raccourcissent, et les formes précaires d’exercice augmentent.

Les groupes peinent à développer des stratégies d’adaptation efficaces. Guidés, voire menés, par les stratégies commerciales des principaux acteurs de l’Internet, les éditeurs de presse peinent à basculer vers le tout numérique. Timides en innovation, fragiles en investissements ; la vague a été prise de plein fouet. Internet était au départ envisagé comme simple outil de promotion des journaux imprimés ; la mutation a dû rapidement, et sous la contrainte, s’accélérer.

Depuis ses origines, la presse avait su rester maîtresse d’elle-même, organisant ses propres modes de production et de distribution. Son modèle économique ne lui appartient désormais plus. « La Toile est gouvernée par les algorithmes des grands groupes Internet qui régulent la diffusion de l’information selon leurs propres logiques. Chaque nouveau service est une occasion supplémentaire de contrôler le marché publicitaire. [...] Les géants du Net ont insidieusement imposé la logique de la gratuité sur le réseau afin de capter pour eux-mêmes la quasi-totalité de la manne publicitaire. »

On évolue à grands pas vers un journalisme de marché. Dans le réjouissant futur univers du journalisme, ses préposés délaisseront de plus en plus l’écrit, au profit de l’image animée, et accéléreront les techniques du marketing afin d’assurer la promotion de la marque pour laquelle ils travaillent, de plus en plus mobile, emplie de data, visuelle et concurrencée. Le public se révélant à mesure d’évolutions plus consommateur que lecteur, cible d’annonceurs que curieux à éclairer. Temps de cerveau disponible, quand tu nous tiens… Il n’est pas une époque dont on ait trouvé à se plaindre, certes, mais les divers constats, statistiques et autres prévisions de cet ouvrage analysant vingt ans d’évolutions n’invitent guère à brandir l’étendard de l’optimisme.

 

Boulevard Voltaire

Site créé par chassaingjacques@icloud.com  

AMICALE LAÏQUE

CENTRE DE LOISIRS

ACCUEIL PERISCOLAIRE 

ESPACE PUBLIC NUMERIQUE 

600 adhérents  500 enfants

bottom of page