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   Lettre ouverte au Président de la République en réponse à son discours prononcé à l'occasion de l'inauguration du musée de l'immigration

 

 

Monsieur le Président de la République,

 

Il n'est pas fréquent qu'un général s'adresse au président pour exprimer son inquiétude et sa crainte pour l'avenir de la nation française. Mais au lendemain de l'inauguration du musée de l'immigration, je souhaiterais vous faire part de mon désaccord – probablement commun à beaucoup de Français – sur l'esprit d'une partie de votre discours prononcé à cette occasion.

 

Vous y fustigez, en effet, ceux qui agitent la peur d'une "dislocation" de la France. Vous y dénoncez un "sentiment de dépossession, entretenu avec malice sinon avec malignité " soulignant – à juste titre – qu'un Français sur quatre est issu de l'immigration et insistant – toujours à juste titre – sur la nécessité de rappeler aux Français d'où ils viennent et quelles sont les valeurs qu'ils portent. Vous vous déclarez, à nouveau, favorable au droit de vote des étrangers en affirmant que " rien ne peut se faire sans une révision de la Constitution, ce qui suppose une majorité des 3/5 au Parlement " et appelez, pour y parvenir, les forces républicaines à prendre leurs responsabilités .

 

Vous permettrez qu'après avoir servi l’État et la Nation sous l'uniforme pendant une quarantaine d'années, le citoyen engagé que je suis, attentif aux évolutions du monde et soucieux des intérêts de la France et de son peuple, ne militant dans aucun parti politique car attaché à sa liberté de pensée et d'expression, vous porte respectueusement la contradiction.

 

Tout d'abord, il n'est pas exact de dire que rien ne peut se faire sans une révision de la Constitution. En effet, cette dernière prévoit en son article 89 une seconde possibilité, à savoir le référendum. Encore faudrait-il que nos gouvernants successifs cessent de considérer le référendum comme un plébiscite ou pire, que subodorant le résultat contraire à leurs vœux ils ne l'utilisent pas estimant que le peuple n'a pas son mot à dire sur des sujets qui concernent pourtant son avenir. Et sur le droit de vote des étrangers extra- communautaires, pour des raisons évidentes mais que vous ne souhaitez pas évoquer, le peuple a son mot à dire. Il est même souverain en dernier ressort. Ne pas le consulter dans un cas aussi essentiel, c'est simplement le mépriser, ce qui n'est pas de nature à privilégier la sérénité.

 

Les conséquences d'un tel mépris, dont le peuple est habitué depuis longtemps, sont désastreuses et funestes sur le fonctionnement de notre démocratie. Car, frustrés et impuissants mais furieux les citoyens ont de plus en plus tendance, devant ce qu'ils considèrent comme du laxisme, un manque de courage, un déni de réalité et donc un renoncement de la part de leurs responsables politiques, à vouloir se venger soit en boycottant l'isoloir, soit en donnant leur voix à ceux qui ont affiché clairement une stratégie qui vise à violer intentionnellement et sans ambiguïté le politiquement correct. Et au bout du compte, lorsque la réalité est ignorée et occultée de façon si peu responsable et pendant si longtemps, les conséquences d'une telle dérive sont incalculables et imprévisibles. Car on fait savoir depuis trop longtemps aux citoyens que leur avis n'a aucune importance. Mais il arrive un moment où un peuple éduqué dans l'idée démocratique, cependant las d'être ignoré par ses élites, pourrait exiger d'être écouté.

 

Cela dit, j'approuve totalement votre propos lorsque vous insistez sur la nécessité de rappeler aux Français d'où ils viennent et les valeurs qu'ils portent, mais à condition de ne pas considérer que l'histoire de France commence avec la Révolution française et de ne pas accepter le délire de certains, arrivés récemment dans notre pays, qui estiment que l'histoire commence avec eux. La France est un vieux pays qui a une histoire de deux mille ans et qui est depuis quinze siècles un pays catholique même si la sécularisation est passée par là. Elle possède donc un héritage historique, spirituel et culturel qui a fait ce qu'elle est et que nous avons à défendre, à faire fructifier et à transmettre.

 

En vous écoutant, certains de vos propos provoquent une incompréhension qui interpelle naturellement les citoyens. En effet, qui contesterait que la richesse de l'héritage légué par les migrants au fil du temps fait partie de l'identité française ? La réponse est claire : personne. Personne, pour une simple et bonne raison, c'est que ces migrants, dont nombre d'entre nous sont les descendants, n'ont pas été intégrés mais se sont intégrés et ont été assimilés dès la deuxième génération.

 

Mais alors, où est le problème ? Pourquoi est-il si difficile aujourd'hui de parler de l'immigration, sujet devenu tabou ? Pourquoi certains de nos concitoyens ne se sentent-ils plus chez eux ? Pourquoi est-on dorénavant abreuvé sans cesse de termes comme " laïcité " ou " vivre-ensemble " qui n'avaient jusqu'à récemment pas besoin d'être évoqués tant ces principes étaient vécus par les citoyens presque sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir ? Leur usage répétitif et intempestif ne constitue-t-il pas, en fait, un aveu de reconnaissance d'un véritable problème qui se pose aujourd'hui pour l'unité de la nation ?

 

La réponse est simple mais, comme d'autres, vous ne voulez pas l'évoquer : l'immigration que la France a connue jusqu'au milieu des années 1970 était d'origine européenne, donc de culture commune nourrie par l'héritage chrétien qui est le trésor non seulement des chrétiens mais de toute l'Europe, ce qui a facilité l'assimilation dès la deuxième génération. En revanche, l'immigration que notre pays subit depuis l'adoption de mesures comme le regroupement familial, puis les régularisations massives de clandestins de 1981 et 1997, mais également celles effectuées régulièrement (au moins 30 000 par an) – sachant que qui dit régularisation, dit regroupement familial dans la foulée – est de nature totalement différente par sa culture modelée par l'islam. Cet islam qui ne connaît que les droits de Dieu et ne reconnaît pas, de fait, la séparation du pouvoir spirituel et du pouvoir temporel ni, par voie de conséquence, les droits de l'Homme. Cela conduit inévitablement à des situations non seulement insupportables et mal vécues par nos concitoyens mais qui deviennent dangereuses pour l'avenir.

 

Et alors que déjà en 1981, M. Georges Marchais (personnage plutôt positionné à gauche sur l'échiquier politique, vous en conviendrez) tirait la sonnette d'alarme avec sa lettre – plus que jamais d'actualité – adressée au recteur de la Mosquée de Paris et publiée le 16 janvier dans le journal " l'Humanité ", nos gouvernants n'ont, depuis, toujours rien changé, fermant les yeux sur un sujet pourtant capital pour l'avenir de la nation. Il n'est tout de même pas difficile de comprendre, l'actualité quotidienne nous le démontre, que sous les coups de boutoir d'une radicalisation des esprits d'une partie de cette immigration nous courrons au-devant de lendemains douloureux car sa culture n'est pas celle de notre conception chrétienne de la liberté, de la dignité et du respect de la personne humaine et de la distinction des pouvoirs.

 

Des valeurs universelles léguées par notre civilisation gréco- romaine et chrétienne, celles de nos racines : Athènes, Rome et Jérusalem. Vous avez donc raison, il faut rappeler aux Français d'où ils viennent. Cela permet ainsi de mettre en évidence le fossé qui existe entre les valeurs que porte et promeut la France et celles revendiquées par une partie de plus en plus importante de ceux qui se réclament de l'islam et de mieux comprendre les réactions de nos concitoyens que vous considérez à tort comme un repli sur soi, un rejet de l'autre qui serait marqué par " un sentiment de dépossession, entretenu avec malice sinon avec malignité ". Nos concitoyens sont simplement lucides et consternés devant un tel manque de clairvoyance.

 

Car il faut également écouter certains responsables religieux musulmans, sur notre propre sol, qui ne sont d’ailleurs nullement inquiétés par les pouvoirs publics: "Dans l’islam la notion de citoyenneté n’existe pas, mais celle de communauté est très importante, car reconnaître une communauté, c’est reconnaître les lois qui la régissent. Nous travaillons à ce que la notion de communauté soit reconnue par la République. Alors, nous pourrons constituer une communauté islamique, appuyée sur les lois que nous avons en commun avec la République, et ensuite appliquer nos propres lois à notre communauté". “ L’assimilation suppose que les populations islamiques se fondent à terme dans la population. Ceci est exclu car cela signifie l’abandon de la loi islamique (...) Il n’y aura pas de dérogation à cette règle.”

 

Leur message est clair et appliqué par leurs fidèles. Le nier ou vouloir l'occulter est faire preuve de déni de réalité et compromettre ainsi l'avenir. D'ailleurs, pourquoi nos parlementaires ont-ils été conduits à voter une loi sur l'interdiction du port du voile à l'école ? Pourquoi une loi sur l'interdiction de la burqa ? Pourquoi une charte sur la laïcité dans les écoles ? C'est bien la preuve que l'islam pose problème à nos sociétés européennes et que ces différences de comportement ne sont pas, comme certains voudraient nous le faire croire, le produit de contextes sociaux "made in France " mais bien " importés " par une culture incompatible avec nos traditions et notre mode de vie.

 

Le cardinal De Richelieu affirmait que " la politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire ". Et ce qui est nécessaire aujourd'hui c'est la refondation urgente de notre politique sur l'immigration et l'application ferme de nos lois. Au lieu de cela, vous affirmez à nouveau la nécessité d'accorder le droit de vote (et d'éligibilité) aux étrangers extra-communautaires, en vous gardant bien de demander son avis au peuple. Il faut bien que vous compreniez que l'instauration d'un tel droit mènerait indubitablement à l'émergence d'une société biculturelle qui ne pourra que se déchirer car conduisant vers la libanisation de notre pays et donc, à terme, vers la guerre civile.

 

Car en adoptant une telle mesure, à un moment où l’intégration ne fonctionne plus sous l’effet du nombre, il n’est pas difficile de comprendre que des groupes de pression se mettront inévitablement en place pour chercher à imposer encore plus leurs revendications. Comment ne pas comprendre que nos valeurs, nos principes de vie, nos relations seront profondément affectées si des millions d’étrangers originaires d’Afrique et du Maghreb ont leur mot à dire sur la vie quotidienne de la cité ? Comment ne pas comprendre que c’est ouvrir un boulevard aux partisans du communautarisme, qui plus est un communautarisme dorénavant agressif et vindicatif ? Il semble que le bon sens ne soit pas une qualité répandue chez nos responsables politiques. Pourtant, l’une des tâches nobles du politique est de maintenir et entretenir l’unité de la Nation laquelle ne peut exister qu'à la condition que la société possède un minimum de cohérence interne.

 

Il serait donc temps non seulement de cesser d’accepter mais de revenir sur cette multitude d’accommodements sans fin imposés en fait à la société française alors que c’est à celui qui est accueilli de s’adapter à sa nouvelle vie et non pas à celui qui le reçoit. Car en acceptant ces dérives, nos responsables politiques encouragent la surenchère avec des revendications inacceptables et insupportables qui ont conduit, entre autres – c'est tout de même ahurissant – à introduire des méthodes barbares dans l'abattage des animaux contraires à nos traditions et aux principes d'une société civilisée, ou à ce que nos lois ne soient pas appliquées partout car non acceptées par certains.

 

C'est ainsi qu'une crise identitaire est imposée à notre nation, car c'est bien de cela dont il s'agit. Elle n'aurait jamais dû se produire si nos responsables politiques avaient œuvré, et ce, depuis une quarantaine d'années, pour le bien commun et dans l'intérêt de la Nation. Et le bon sens voudrait que l'on rappelle ou que l'on apprenne à cette immigration extra-européenne que la misère dans laquelle elle vivait avant de rejoindre notre pays est en grande partie la conséquence de sa culture fermée à la connaissance et au progrès. La suite logique est qu'elle doit en prendre conscience et décider de s'intégrer à la société qui l'a accueillie et qui lui offre des conditions de vie enfin décentes. Elle doit se fondre dans la masse, comme d'autres l'ont fait, pour réussir sa nouvelle vie et donner à ses enfants des perspectives de réussite dans une nouvelle culture qu'elle doit progressivement adopter pour y inscrire sa descendance. Et celui qui refuse ce pacte, n'a pas sa place chez nous.

Encore faudrait-il que l'école abandonne un système insensé et suicidaire qu'elle applique et maintient depuis une quarantaine d'années et qui constitue un frein puissant à l'intégration des jeunes immigrés malgré les avis successifs émis par le Haut Conseil à l'Intégration et curieusement ignorés.

C'est ainsi que notre école prépare des lendemains qui seront difficiles avec la violence comme seul outil d'expression. Mais, on l'a bien compris, le problème que pose cette immigration n'est pas tant le pays d'origine que la culture qui la réunit. Cette dernière est modelée par l'islam qui est, il faut bien l'admettre, incompatible avec nos sociétés européennes démocratiques. D'ailleurs, ces immigrants et même leurs enfants nés dans notre pays et appelés à devenir français à 18 ans par le droit du sol (90 000 chaque année), restent viscéralement très attachés à la nationalité du pays d'origine et à leur religion à laquelle ils font allégeance pour la plupart. Et les premiers résultats d'une telle politique suicidaire menée par l'Education nationale se sont concrétisés avec les émeutes que le pays a connues en fin d'année 2005. Elles se reproduiront.

Une dizaine d'années plus tard, les choses se sont aggravées avec les bombes à retardement que représentent les Merah, Nemmouche, Kelkhal, et autres djihadistes dans nos cités dont les rangs ne cessent de croître pour atteindre aujourd'hui, il faut être lucide, plusieurs milliers d'individus potentiellement dangereux. Comment interpréter le sondage de ICM Research qui révèle que 27 % des 18 à 24 ans et 22% des 25 à 34 ans dans notre pays ont une opinion favorable à l’État islamique ? Cela ne doit-il pas interpeller nos responsables politiques et les amener à en tirer les conséquences en révisant leur vision idyllique et angélique de cette "France rêvée de 2025" qui risque de tourner au cauchemar ? Gouverner, n'est-ce pas prévoir ?

 

Alors une question lancinante taraude les citoyens fidèles à leurs racines et attachés aux valeurs qui ont fait la France : combien d'immigrés de culture différente une société peut-elle accueillir sans rompre son équilibre identitaire, sans mettre en péril son identité et donc son unité ? Pouvez-vous admettre que les citoyens ne comprennent pas l'intérêt qu'il y a à favoriser une mutation de notre identité à marche forcée en accueillant toujours plus d'immigrés de culture différente, voire hostile à la nôtre, qui plus est alors que d'un simple point de vue financier notre pays ne peut plus se le permettre ? C'est une simple question de bon sens et non pas une réaction xénophobe qui serait "entretenue avec malice et malignité ".

 

Il est vrai que dans notre pays, depuis plusieurs années, la bien-pensance et le politiquement correct règnent dans la tête de la plupart de nos responsables politiques ainsi qu'au sein d'une grande partie de nos médias incapables de traiter les faits avec objectivité mais en revanche prompts à se comporter en procureurs et en juges à l'égard de ceux qui tentent d'alerter sur les dangers qui guettent notre pays en sonnant le tocsin. Le cas de l'éviction du journaliste/écrivain Eric Zemmour par une chaîne de télévision est symptomatique de cette attitude qui s'apparente à du terrorisme intellectuel.

 

Mais Chamfort n'avait-il pas affirmé : "En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin " ?

 

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président de la République, l'expression de ma très haute considération. Général (2s) Antoine MARTINEZ

 

 

 

                                                                 Devoir d'expression d'un citoyen (pas) ordinaire SOMMAIRE

 

Introduction
Le politique
Le politiquement correct
La mondialisation
Vers le désastre programmé
L’immigration extra-européenne
Des mesures insensées qui aggravent la situation
L’école et son environnement : état d’urgence
Des mesures conservatoires urgentes
Le débat sur l’identité nationale
Un constat dramatique qui interpelle le citoyen
Les ambiguïtés de la gauche française
L’islam, une menace pour la Nation et pour la démocratie Notre engagement en Afghanistan
Le problème de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne Conclusion

L’unité de la nation française est mise en sérieux danger en raison de la fracture identitaire qui ronge insidieusement le peuple français. Trois facteurs interagissent depuis plusieurs décennies : le manque de clairvoyance, de lucidité et de courage des responsables politiques ; le règne du politiquement correct qui terrorise notre liberté d’expression ; la mondialisation qui a mis à mal le sens du collectif. C’est pourquoi l’avenir de notre société est menacé.

Cette situation désastreuse, amplifiée par une immigration extra-européenne massive dont la culture et la religion invalident tout espoir d’intégration, est aggravée par des mesures sociales insensées adoptées ces dernières années, par la politique contestable de l’Éducation nationale depuis plusieurs décennies et par la suspension du service militaire non remplacé.

Les citoyens attachés à leurs racines, aux valeurs qui ont fait de la France une grande nation, héritiers d’une Histoire et d’une culture, ne peuvent plus rester silencieux face à l’imprévoyance et au laxisme de leurs responsables politiques : Antoine Martinez se fait leur porte-parole.

 

                                       Editions Amalthée - 238 pages - n° ISBN 978 2 310 01314 7 - 19,80 €

                                     http://editions-amalthee.com/search.php?search=Antoine+Martinez

 

 

Lettre ouverte à Monsieur Alain Juppé

en réponse à son appel aux Français du 4 février 2015

 

 

Monsieur le Premier ministre, 

 

Dans un texte rendu public le 4 février, vous appelez les Français à vous rejoindre en s'engageant directement en particulier sur les réseaux sociaux ou en vous donnant les moyens matériels de votre action par un soutien financier afin d'élaborer " le projet pour l'avenir de la France ". 

 

Il semble que vous preniez enfin conscience – il aura fallu que les événements tragiques que la France vient de vivre crée un électrochoc – de l'état de la fracture identitaire qui conduit notre pays au désastre et vous considérez "  qu'il est temps que les Français réfléchissent et travaillent ensemble à leur avenir " car il faut " préparer la France à affronter les défis du monde d'aujourd'hui et de demain ". 

 

Vous permettrez à un citoyen qui a servi l’État et la Nation sous l'uniforme et qui n'a pas attendu votre appel pour se sentir concerné par l'avenir de notre pays de considérer votre démarche d'aujourd'hui inopportune et inconvenante. 

 

Elle est, en effet, inopportune car, pour le citoyen ne militant dans aucun parti politique mais observateur attentif de la vie politique que je suis, votre démarche ne trompe personne. Il est clair qu'elle est la traduction d'une ambition présidentielle dévorante qui vous pousse à agir contre l'intérêt même de votre propre parti. Car votre appel n'intervient pas à n'importe quel moment. Le rattacher aux événements dramatiques du début janvier ne relève que d'une opération tactique politicienne à laquelle nos responsables politiques – toutes tendances confondues d'ailleurs – ont habitué nos concitoyens depuis longtemps. A la vérité, votre appel intervient au lendemain d'une réunion du bureau politique de votre parti qui a mis en évidence d'importantes dissensions sur l'attitude à adopter pour le second tour de l'élection législative partielle du Doubs et a provoqué, en fin de compte, la mise en minorité de son président, ancien Chef de l’État. Vous espérez ainsi accentuer la mise en difficulté de votre adversaire direct pour la candidature à l'accession de la magistrature suprême. Cela dit, par votre aveuglement, vous risquez de provoquer la fracture, voire l'explosion de votre propre parti.

 

Mais plus que inopportune, votre démarche est surtout inconvenante à plusieurs titres.

 

Tout d'abord, vous affirmez que " les terribles événements de ce début d'année nous montrent qu'il est temps que les Français réfléchissent et travaillent ensemble à leur avenir … car les solutions à nos difficultés ne viendront pas des seules élites qui n'ont pas toujours perçu les évolutions de notre société et de nos besoins".

 

Quelle inconscience ou quelle arrogance ! De ces deux termes, lequel est le plus approprié ? J'aurais tendance à privilégier le second car c'est prendre les citoyens pour des demeurés. En effet, ne pensez-vous pas qu'il serait plutôt temps que ce soit nos " élites " qui se décident enfin à réfléchir et à travailler ensemble à l'avenir de la France au lieu de se battre pour gagner le pouvoir et s'y accrocher sans se soucier du bien commun ? Ne pensez-vous pas que pendant ces quarante dernières années nos élites politiques ont failli à leur mission première qui consiste à maintenir et à défendre l'unité et la sécurité de la nation car elles ont renoncé à nos valeurs et à nos principes républicains par laxisme, déni des réalités, démagogie, clientélisme, manque de courage et absence de vision ?

 

Peut-être ne le savez-vous pas, mais les Français passionnés et soucieux pour l'avenir de leur pays – mais à qui on ne demande jamais leur avis – n'ont pas attendu votre appel pour prendre conscience et débattre de ce que vous ne voulez pas nommer, c'est à dire les conséquences désastreuses provoquées par une immigration massive et incontrôlée, de surcroît hostile à nos valeurs. On en voit les résultats avec les événements dramatiques du début de l'année. Ils ne vous ont pas attendu pour réfléchir et déterminer la cause de leur malheur, c'est à dire le laxisme, l'absence de clairvoyance et le manque de courage de nos " élites ". Écoutez-les au lieu de les solliciter parce que vous avez besoin de leurs suffrages.

 

Je fais partie de ces Français fidèles à leur héritage historique, culturel et spirituel et déterminés à le défendre et j'essaie, pour ma part et à mon humble niveau, d'apporter ma contribution à un débat que nos " élites " tentent d'étouffer depuis de trop nombreuses années mais que vous ne pourrez plus éluder très longtemps, tant la situation de notre pays devient explosive. On ne peut être que consterné devant un tel manque de clairvoyance et une telle mauvaise foi de la part d'un homme politique qui a pourtant exercé de très hautes fonctions et n'est donc pas un novice. Car vous le reconnaissez à demi-mot, et encore, en restant très flou lorsque vous admettez que " les solutions à nos difficultés ne viendront pas des seules élites qui n'ont pas toujours perçu les évolutions de notre société et de nos besoins ". Vous prenez bien garde de ne pas expliciter de quelles évolutions il s'agit car vous en êtes, avec d'autres, pleinement responsable. Et vous n'êtes donc pas crédible lorsque vous dites que les élites n'ont pas toujours perçu les évolutions de notre société. Bien sûr que si, vous les avez perçues depuis longtemps ou alors il faut vraiment être idiot ce qui n'est pas concevable chez un professionnel de la politique. Vous les avez même favorisées ces évolutions.

 

Cela fait au moins trente ans que certains essaient d'alerter sur les dangers qui menacent à terme notre nation. Mais il est plus facile de nier l'évidence et de vilipender et d'ostraciser les sonneurs de tocsin. Jusqu'au jour où l'incendie n'est plus maîtrisable. Alors, si vous voulez élaborer un projet cohérent pour la France, il faut au préalable faire le bon diagnostic et pour cela déterminer les causes de nos problèmes et les traiter, car sans traitement des causes, point de salut.

 

Mais ne nous y trompons pas. Ce n'est pas la situation économique de notre pays, certes préoccupante, qui pousse une partie de l'électorat de plus en plus importante vers un parti dont tous les sondages indiquent que sa candidate sera présente au second tour de l'élection présidentielle de 2017. La raison vous ne pouvez pas ne pas la connaître : c'est le laxisme de nos élites politiques oubliant ou renonçant lâchement à l'intérêt de la nation qui a conduit pendant une quarantaine d'années à l'arrivée continue sur notre sol, sans que cela soit justifié, sans que cela soit corrigé, d'une immigration de peuplement de culture totalement différente de la nôtre devenue aujourd'hui, pour une partie, non seulement inassimilable mais dont le nombre invalide tout espoir d'intégration à notre société. 

 

Vous avez donc, avec d'autres, renoncé à ces valeurs et à ces principes qui ont fait la France et sa richesse jusqu'à la fin des années 1970, grâce à l'assimilation, seul principe qui rend la diversité vivable car elle permet précisément l'avènement d'un fort sentiment d'appartenance à une nation et d'une volonté affirmée d'unité nationale. 

 

Alors, non Monsieur Juppé, l'assimilation n'est pas un non-sens comme vous le prétendez. Non, nous ne voulons pas de votre " identité heureuse " que vous prônez par lâcheté et dont on ne perçoit d'ailleurs pas en quoi elle pourrait être heureuse car elle donnerait naissance à une société biculturelle du fait de l'instauration du communautarisme que vous favorisez en courtisant l'islam. Il s'agit plutôt d'une identité malheureuse qui conduira – l'actualité  nous le démontre chaque jour – à la violence et à l'affrontement. Il faut bien rappeler, puisque vous semblez l'oublier, ce qu'est l'identité d'un peuple – quel qu'il soit d'ailleurs – mais en l'occurrence la nôtre à laquelle nous sommes attachés. Ce concept repose en fait sur un socle comprenant trois volets : une Histoire, une culture avec sa langue, le français, et un mode de vie. Et c'est l'adhésion à ce socle, à cet héritage, à cette mémoire qui crée les conditions du vouloir vivre-ensemble et garantit notre unité pour former des projets communs. Or, force est de constater qu'une partie importante de cette immigration extra-européenne refuse l'adhésion à ce socle et cherche à imposer sa vision du monde. Elle n'a donc pas sa place chez nous. Vous conviendrez, dans ces conditions, qu'il y a un réel problème qui nécessite de la part de nos élites politiques un minimum de clairvoyance et de fermeté car il est de leur devoir de défendre notre héritage, de le faire fructifier et de le transmettre à nos descendants et non pas de le sacrifier sur l'autel de leurs propres intérêts électoraux. 

 

Je ne répondrai donc pas – mais vous l'aurez compris – à votre appel et à votre demande de soutien pour l'élaboration de votre projet pour l'avenir de notre pays car il ne peut qu'aggraver une situation déjà bien compromise de cette France que nous aimons mais que nous ne reconnaissons plus. Seuls le rétablissement de l'autorité de l’État avec l'application ferme de la loi républicaine sur tout le territoire sans exception, la refondation complète de notre politique d'immigration, la réforme de notre code de la nationalité, le rétablissement des missions fondamentales de l'école de la République, l'incitation au retour, voire le renvoi dans leur pays d'origine de tous ceux qui refusent nos valeurs et principes de vie pourraient favoriser une inversion du cours néfaste des choses et doivent donc être envisagés. Mais je ne pense pas que ce soit la voie que vous retenez pour votre projet. J'ajouterai, enfin, que rien ne sert de jeter l'anathème sur un parti politique qui ne cesse de gagner des voix aux différentes élections si vous ne vous posez pas la seule question qui vaille : pourquoi ? 

 

Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de ma haute considération.       

 

 

              Le 06 février 2015                                                            Général (2s) Antoine MARTINEZ 

 

 

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