top of page

L’Université est en France un gros mensonge,

renforcé et fossilisé par les événements de 1968 

    Quelques mesures pour éviter le tourisme universitaire…

 

L’UNEF vient d’épingler 42 universités qui auraient appliqué une sélection et imposé des frais aux étudiants au mépris de la loi. Le syndicat étudiant réclame 1,6 milliard d’Euros à l’État pour que « le service public puisse fonctionner normalement ». Le mot est juste. Les universités ne fonctionnent pas normalement. Mais ce n’est pas parce qu’elles manquent d’un argent public devenu plus rare. Elles sont prisonnières d’un système absurde et hypocrite dont la réforme Pécresse est loin de les avoir délivrées. L’Université est en France un gros mensonge, renforcé et fossilisé par les événements de 1968 et la peur des gouvernements de droite devant l’agitation « étudiante ».

 

L’université devrait être le sommet de la formation, réservé d’entrée aux étudiants les plus capables d’autonomie, possédant les prérequis indispensables pour une filière et en outre animés par une motivation forte. La sélection par concours ou sur dossier et entretien devrait prévaloir au nom du bon sens.

 

Un mélange d’idéologie et de tartuferie impose au contraire la non-sélection et l’accès de tous les titulaires de baccalauréats dont le taux de réussite démagogique ne fait plus un critère sérieux. M. Hamon a tenu à proclamer à nouveau le dogme de l’égal accès pour tous. L’absurdité de ce système a des conséquences catastrophiques : encombrement de certaines formations privées de débouchés au détriment de la qualité de l’enseignement et taux d’échecs inacceptables en licence, compris entre 50 et 90 %. La sélection par l’échec tardif est la plus contraire au principe démocratique de l’égalité des chances et au principe républicain de la reconnaissance des mérites.

L’université est victime d’une double hypocrisie. D’une part, le système éducatif, le fameux service public, sait très bien que l’essentiel est ailleurs. En France, un étudiant à l’université (filière longue) représente un coût annuel de 8.000 Euros contre 10.170 pour un lycéen et 13.000 pour un étudiant en filière courte d’IUT. Le taux de l’encadrement l’explique, ce qui devrait obliger à réserver ce type d’enseignement à un petit nombre, aux meilleurs, ceux qui vont s’inscrire dans les Grandes Ecoles, après concours. Alors, sournoisement, les universités sélectionnent, en douce, en faisant valoir leurs capacités d’accueil.

 

Le comble de l’injustice est atteint lorsqu’elles limitent le recrutement par tirage au sort. La loterie aveugle a pris le pas sur le mérite républicain dans un pays que les idées de gauche rendent loufoque. C’est pourquoi le Président de la Conférence des Présidents d’Université suggère l’instauration d’une orientation active, afin d’habiller d’une formule politiquement correcte une sélection nécessaire dans l’intérêt même des étudiants. C’est pourquoi le président de l’UNI souhaite une opération vérité qui consisterait à remettre en cause le tabou de la non-sélection et à rendre transparentes et légales des mesures incontournables.

 

Comme le service public doit être gratuit et que les universités manquent de moyens, certaines d’entre elles tentent subrepticement de faire payer certaines prestations. C’est évidemment illégal. Mais surtout, il est stupide de considérer que la formation supérieure des individus est un service public. L’étudiant tirera un bénéfice personnel d’études réussies et il pourra d’ailleurs exercer ses talents à l’étranger. Le service public aura même été carrément nuisible lorsqu’il aura financé l’échec prévisible d’un étudiant qui aura perdu inutilement son temps. C’est pourquoi il doit se limiter à soutenir des formations indispensables au pays, à sa recherche, à sa compétitivité et à son rayonnement en tenant compte en amont de la capacité des étudiants à aborder une formation et en aval des débouchés de celle-ci.

 

Que les étudiants s’impliquent dans le financement de leurs études notamment par le biais d’emprunts ou qu’ils soient soutenus par des bourses fondées sur leurs aptitudes éviterait le tourisme universitaire. On prendrait là le chemin salutaire que Kennedy montrait aux Américains en leur disant qu’ils devaient se demander ce qu’ils pouvaient faire pour leur pays plus que ce que leur pays pouvait faire pour eux. Le discours compassionnel et victimisant qui règne à droite comme à gauche accompagné par les larmes de crocodile de ceux qui profitent du système a tendance à faire des Français les assistés de l’État. Ce discours et ceux qui le propagent tuent notre pays.

 

                               http://www.bvoltaire.fr/christianvanneste/quelques-mesures-eviter-tourisme-universitaire

Site créé par chassaingjacques@icloud.com  

AMICALE LAÏQUE

CENTRE DE LOISIRS

ACCUEIL PERISCOLAIRE 

ESPACE PUBLIC NUMERIQUE 

600 adhérents  500 enfants

bottom of page